di Michaël Vannesse, 71, 2012 (n. 2), p. 16

Ce petit ouvrage traite de la Sicile durant une époque de transition, le V siècle de notre ère, qui l’a vu basculer du giron romain vers les dominations vandale et wisigothique. L’étude est organisée en huit courts chapitres. Le premier évoque la tentative avortée d’Alaric de débarquer en Sicile après avoir pris et pillé Rome en 410 (p. 17-22). La diffusion de courants hérétiques au tournant des IV et V siècles est ensuite analysée plus en détail (p. 23-42). Le troisième chapitre relate brièvement la mort du successeur d’Alaric, Attale, l’année même de son exil sur l’île éolienne de Lipari, en 417 (p. 43-48). A. Pagliara retrace ensuite les premiers raids, de la part des Vandales, que connut la Sicile entre 440 et 442 (p. 49-52). Le cinquième chapitre est consacré à la période de paix dont jouit l’île, suite à un accord passé en 442 entre le roi vandale Genséric et l’empereur Valentinien III. Cette trêve relative prit fin en 455 avec la mort de l’Auguste, suivie à brève échéance du second sac de Rome (p. 53-57). Le chapitre suivant aborde l’histoire de l’Église de Sicile durant cette accalmie et la question du patrimoine ecclésiastique de l’île est plus particulièrement examinée (p. 59-70). La Sicile fut à nouveau la proie des raids vandales et c’est en 456 et en 464 que l’on enregistre les dernières – et éphémères – victoires romaines dans l’île (p. 71-74). Celle-ci est ensuite passée sous deux dominations successives, sans guerre, d’abord celle d’Odoacre en 476 et ensuite celle de Théodoric en 491 (p. 75-81). Si ce volume n’offre en soi aucune information véritablement nouvelle, il a toutefois le mérite de rassembler en une œuvre unique, selon un fil directeur régi par une chronologie rigoureuse, l’histoire mouvementée de la Sicile durant le V siècle de notre ère.;